Dato: 22. december 1869
Fra: Ukendt   Til: A.M. Jougle
Sprog: fransk.

[Omtalt i brev: Brev og ordret citeret i Brev]

A. M. Jougle, éditeur du Journal des Ètrangers.

Monsieur le Rédacteur,

En parcourant l'autre jour votre liste, j'ai trouvé, parmi les nombreux étrangers descendus à l'hôtel de la pension Suisse, le nom de M. Andersen, conseiller d'Etat, Danois.

Voilà un haut fonctionnaire danois, me suis-je dit, quie vient se reposer de ses travaux de bureau dans notre beau climat de Nice. Mais qui sait? Les Danois aiment à passer de ces sortes de titres leurs célébritês littéraires et artistiques. Au lieu d'un foncionnaire, ne serait-ce pas le poète? - Allons aux informations! En me dirigeant vers les Ponchèttes, en pensant aux contes délicieux du poète du Nord, les plus doux souvenirs de jeunesse se réveillait dans mon coeur. Je me fis annoncer, et c'était lui, le pauvre enfant de la Fionie, le bon, le grand Andersen, dont les contes et romans sont traduits dans toutes les langues civilisées, dont le nom est vénéré et béni par tous les enfants, par tous les amateurs du bon et du beau.

Vous donnez ordinairement aux rois par la grâce de Dieu, une place à part dans votre liste; voilà un poète par la gràce de Dieu, et dont la royauté est sanctionnée par le suffrage universel le moins suspect. N'aurex-vous pas aussi une place dans votre feuille pour annoncer à nos concitoyens et à nos hôtes d'hiver que nous avons le bonheur de possèder parmi nous:


Hans Christian Andersen

ST.

[HCAs håndskrift:] Journal des Etrangers Correspondance de Nice 22 Decembre 1869.

Tekst fra: Solveig Brunholm (Microfilmscan 13, 248)